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Les origines de la Piraterie

Etes vous prêt à découvrir les origines de la piraterie? Accrochez vous fermement au bastingage, il s’agit d’une histoire quelque peu mouvementée. Ainsi commence cette grande aventure :

Dès que l’Homme apprit à se déplacer de façon efficace sur les mers et océans, il y a de plusieurs millénaires, au cours de l’antiquité, des groupes de bandits des mers commencèrent à apparaître. Le mot pirate vient d’ailleurs lui même du latin, pirata qui signifie “entreprendre”, mot qui a ensuite donné naissance au terme grec, "peirates", le brigand. Cependant, les plus anciens textes faisant référence à des attaques de pirates seraient les lettres d’Amarna. Il s’agit d’un ensemble de tablettes, détaillant la situation géopolitique sur le littoral égyptien près de 1400 ans avant Jésus Christ. 

Toutefois, les origines de ce que l’on pourrait qualifier de piraterie moderne, connue de tous et véhiculée par le cinéma ou la littérature dans des oeuvres telles que Peter Pan ou encore Pirates des Caraïbes, remontent au 16e siècle. A cette époque, certains pays d’Europe tel que les Royaumes de France, d’Espagne, du Portugal ou d’Angleterre, se lancent dans une course effrénée afin de découvrir, puis conquérir de nouvelles terres, particulièrement sur le continent américain. La rivalité entre européens se traduit rapidement par des affrontements parfois indirects, chacun plus violent les uns que les autres. 

Lorsqu’une nouvelle guerre opposant les Royaumes de France et d'Angleterre éclata, les puissances durent réinventer leur moyen d’affaiblir l’ennemi. Les corsaires, ancêtres des pirates de l'âge d’or virent alors le jour. Ce sont d’anciens marins, souvent des marchands, coutumiers des longs voyages jusqu’aux Indes dans l’objectif de se fournir en épices et autres matériaux rares en Europe. 

Ils ont en poche ce que l’on appelle une “lettre de marque” signée par leur souverain leur donnant droit à piller les navires ennemis en temps de guerre, et dont l’équipage est alors pris en tant que prisonniers de guerre.  Le mot “corsaire” trouve son origine dans les guerres de courses, c’est à dire les opérations navales du début du 13ème siècle dans lesquelles le roi d’Angleterre demande aux marins d’attaquer tous les navires étrangers qui passent à leur portée. Le terme de “corsaire” vient d’ailleurs du latin “cursus” signifiant course. 

 

L’un des plus grand repère de corsaires européens de l’époque est la ville portuaire de Saint-Malo, en France. La cité malouine était à l’époque une cité marchande, dont la richesse n’avait paraît-il aucune égale dans tout le Royaume. Pendant la guerre, la situation géographique de la ville l’obligea à devenir une cité corsaire, ses navires marchands étant assaillis par ceux des Britanniques.

Mais en parallèle des guerres répétées entre le Royaume de France et celui d’Angleterre, une forme de mondialisation connaît un rapide essor : le commerce triangulaire. Elle se traduit par des échanges commerciaux entre l’Afrique, les Amériques, l’Europe. Le fonctionnement de ce commerce est le suivant : Des navires Européens partent en direction des côtes africaines afin d’acquérir des esclaves. Ces navires, appelés négriers, partaient ensuite en direction des Amériques afin d’y échanger ces esclaves contre des marchandises telles que du tabac, du café, du sucre ou du cacao, qu’ils acheminaient en Europe afin de les revendre à prix élevé. C’est au cours de ce dernier voyage que les pirates opéraient, et s’emparaient des précieuses cargaisons.

Bien que le commerce triangulaire concernent l’Europe occidentale, deux royaumes sont avantagées grâce à leurs nombreuses colonies aux Amériques: il s’agit de l’Espagne et du Portugal. Débordantes des ressources du nouveau monde, les colonies ibériques s’enrichissent considérablement en matières premières. Les autres nations européennes, notamment la France et l’Angleterre, frustrées de ne pas pouvoir récupérer ces gigantesques masses d’or, de sucre ou de tabac, commencent à rôder autour des côtes américaines.

 

C’est ainsi que dans les années 1620, les flibustiers firent leur apparition. Ce sont des navires  présents au large des côtes des caraïbes et de l’Amérique, et dont l’équipage se compose de notamment de corsaires. Leur mission était d’intercepter les navires marchands ennemis en temps de guerre.

Le statut de flibustier était officiellement reconnu, et était défini par des lois et des traités, permettant à ces derniers de se déplacer librement. Les flibustiers peuvent alors avoir accès aux ports afin de réparer leurs navires, trouver des médecins ou de la main d’oeuvre qualifiée. Ils bénéficient à cette époque de nombreux avantages contrairement aux pirates qui se définissent comme “Homme de la mer”.

 

La flibuste connaît alors un âge d’or au 17e siècle avec certains célèbres flibustiers tels que l’Olonnais, Morgan ou encore Grammont que vous découvrirez probablement si vous êtes assez courageux pour finir cette aventure.

Cependant, avec l’arrivée de nouveaux traités concernant l’Amérique, la plupart des pays européens ont pu agrandir leur territoire au sein du nouveau monde. Des cultures de denrées rares sur ces colonies permettent aux pays ayant eu recours à la flibuste de s’enrichir autant que leur voisin de la péninsule ibérique. Ce commerce inter-continental, étant extrêmement rentable, du moins plus que la guerre, le statut de flibustier est vu comme une gêne et rendu hors la loi.

 

A la fin du 17e siècle, le nombre de pirates commence déjà à augmenter, le statut de flibustier ayant disparu. Une nouvelle ère commence, il s’agit de ce que l’on pourrait appeler les prémices de l'Âge d’or. Rendez-vous dans la deuxième partie, L'âge d’or de la piraterie, si vous voulez en apprendre plus.

Ce n'est que le début de l'aventure, courage camarade !

Clique sur le bateau pour comprendre comment la

piraterie a transformé le 18ème siècle.

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